En République démocratique du Congo, plus d'une jeune femme sur dix a été victime de viol au cours des cinq derniers mois dans les camps de déplacés de Goma, selon une enquête de Médecins sans frontières (MSF). Ce chiffre alarmant a été publié le mardi 6 août.
La région de l'est du pays, en particulier la province du Nord-Kivu, est en proie à des violences armées depuis trois décennies. Depuis deux ans et demi, la crise s'est intensifiée avec la résurgence de la rébellion du M23, qui contrôle de vastes territoires et encercle la ville de Goma. Des centaines de milliers de déplacés vivent dans des camps et des abris de fortune aux alentours de cette ville, qui comptent plus d'un million d'habitants. « Parmi les femmes adultes âgées de 20 à 44 ans, plus de 10 % ont déclaré avoir été violées au cours des cinq derniers mois, et ce chiffre atteint 17 % dans certains camps », indique l'enquête réalisée par Épicentre, un centre d'épidémiologie de MSF, entre novembre 2023 et avril 2024 dans quatre camps de 'ouest de Goma.Les violences sexuelles ne se limitent pas aux camps. « Les résultats de cette enquête sont cohérents avec le nombre très élevé de cas de violences sexuelles traitées par nos équipes médicales dans les différents sites de déplacement autour de Goma », déclare Camille Niel, coordinatrice d'urgence pour MSF à Goma. De plus, des survivantes de violences sexuelles rapportent être attaquées par des hommes, souvent armés, lorsqu'elles se rendent dans les forêts et les champs pour collecter du bois de chauffage ou de la nourriture nécessaire à leur famille. -feu entre le gouvernement de Kinshasa et les rebelles du M23, soutenus par Kigali, est entré en vigueur dimanche. Cependant, le M23 continue de progresser et à pris le contrôle d'Ishasha, une localité congolaise près de la frontière avec l'Ouganda, le même jour.
Sources: Le monde
. Ce chiffre alarmant a été publié le mardi 6 août.){kind=link}
Enregistrer un commentaire