Les premiers éléments de l'enquête sur la découverte d'une cache d'armes à Niamey, au Niger, révèlent des irrégularités.
Suite à la découverte de cette cache, occupée auparavant par des soldats européens avant leur départ du Niger après le coup d'État du 26 juillet 2023, une enquête a été ouverte. Les enquêteurs ont constaté que certaines armes retrouvées ne figuraient pas sur la liste des armes introduites régulièrement au Niger par Eucap Sahel, une mission européenne de soutien aux forces de sécurité nigériennes. De plus, des armes appartenant à des soldats français, détruites avant leur départ, n'étaient pas répertoriées, ce qui a suscité des soupçons de dissimulation.
Les enquêteurs ont également découvert des roquettes antichars et des explosifs dans le bâtiment occupé par les soldats français, ce qui ne correspondait à aucune réglementation autorisant leur introduction au Niger. De plus, seize motos, potentiellement utilisées par des groupes armés terroristes, ont été retrouvées dans le même bâtiment.
En outre, seule la mission Eucap Sahel n'a pas répondu à la demande des autorités nigériennes de fournir les documents administratifs d'identification de leur personnel. Seuls des soldats français de cette mission sont restés au Niger après l'expiration du délai accordé pour leur départ.
Depuis le coup d'État, les relations entre le Niger et la France se sont détériorées, notamment en raison du refus de Paris de reconnaître les nouvelles autorités nigériennes et de son soutien à une intervention militaire de la CEDEAO pour rétablir le président renversé. En conséquence, Niamey a exigé et obtenu le départ de tous les soldats français présents au Niger.
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